Sans les innombrables inventions d’Abraham-Louis Breguet nous ne serions pas là à parler de montres et à nous passionner pour elles, elles n’existeraient pas.
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Abraham-Louis Breguet ouvre son atelier quai de l’Horloge sur l’Ile de la Cité à Paris en 1775.
La première invention qui le fait connaître est la montre dite perpétuelle ou automatique qu’il livre au Duc d’Orléans en 1780.
Deux ans après, il réalise pour la Reine de France Marie-Antoinette la montre perpétuelle à répétition et quantième n°2 10/82.
En 1783, Breguet reçoit une commande étonnante et mystérieuse :
Il s’agit de réaliser pour le compte d’un officier des gardes de la Reine, une montre incorporant toutes les complications et tous les perfectionnements connus à l’époque. Aucune limite de délai et de prix n’est imposée.
Malheureusement la Reine de France s’éteindra avant de voir terminée la fabuleuse montre n°160, dite Marie-Antoinette (cette pièce extraordinaire fût volée en 1968, au MAYER MEMORIAL MUSEUM de Jérusalem et reste depuis disparue à jamais).
Abraham-Louis Breguet est officiellement reconnu Maître Horloger en 1784.
Pendant la révolution française il regagne la Suisse et s’installe au Locle.
Abraham-Louis Breguet est fait citoyen français en 1792, il se réinstalle à Paris dès l’année suivante.
Horloger de génie, il s’avère également un commerçant hors pair et très en avance sur son temps. Dès 1796, il invente une solution marketing révolutionnaire en créant la Montre de Souscription.
Il s’agit d’une montre simple à une aiguille dont le quart du prix est payé par le client à la commande et dont les livraisons se font selon l’ordre des souscriptions.
Grâce à cette idée les ateliers du quai de l’Horloge tournent à plein régime.
En 1798, le Général Napoléon Bonaparte achète à la maison BREGUET trois pièces importantes :
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Régulateur à tourbillon |
Au décès de son père en 1823, Antoine-Louis, fils d’Abraham-Louis Breguet reprend le flambeau de la maison BREGUET.
Formé à bonne école, il poursuit l’œuvre horlogère de son père mais ne possède pas ses talents commerciaux.
Les ventes et prises de commandes vont commencer à décliner jusqu’à faire défaut à l’économie de l’entreprise.
Les précieux collaborateurs BREGUET quittent uns à uns le navire.
En 1833, La célèbre maison est au plus mal, les ventes sont tombées à moins de cinquante pièces par an, la déroute de la manufacture est annoncée.
Antoine-Louis Breguet prend la décision de transmettre la société familiale à son fils Louis-Clément.
La société BREGUET, NEVEU et Compagnie est crée.
Physicien et horloger, Louis-Clément Breguet se passionne pour les applications de l’électricité et va développer les premières horloges électriques et breveter la pendule à diapason.
Il abandonne l’horlogerie pour se consacrer pleinement aux télégraphes électriques et aux télécommunications en 1870.
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La marque est reprise par les joailliers parisiens Pierre et Jacques Chaumet en 1970.
François Bodet, jeune cadre de la maison CHAUMET va se révéler l’artisan du renouveau pour la marque bi-centenaire et repositionner BREGUET dans le segment très haut de gamme des complications horlogères.
Il insuffle son énergie à l’entreprise et ouvre un nouvel atelier BREGUET au Brassus en 1976.
En 1987, BREGUET passe aux mains de la société INVESTORS CORPORATION.
La marque voit s’ouvrir le marché asiatique et renoue définitivement avec la pleine croissance.
Les ateliers du Sentier et du Brassus sont surchargés et ne parviennent plus à honorer les commandes, une toute nouvelle manufacture ouvre à l’Abbaye en 1994.
En 1997, BREGUET fête les 250 ans de la naissance d’Abraham-Louis Breguet dans un contexte d’euphorie.
En 1999, contre toute attente, le Groupe Horloger BREGUET est racheté par le SWATCH GROUP / SMH et change une nouvelle fois de mains.
BREGUET confirme le statut leader qu’elle aurait toujours dû occuper dans le segment horloger de très haut de gamme.
Aujourd’hui, les collections et les créations BREGUET sont aussi déterminantes sur le marché du plus que parfait horloger que l’ont été en leur temps les inventions d’Abraham-Louis BREGUET au regard de ses prestigieux commanditaires, tant au niveau esthétique que technologique.
S’entend une liste non exhaustive, mais représentative d’une clientèle symbole d’exigence et de perfection.
• 1780-Le Duc d’Orléans
• 1782-La Reine de France Marie-Antoinette
• 1783-Le Roi de France Louis XVI
• 1787-Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
• 1792-La Marquise de Condorcet
• 1798-Napoléon Bonaparte
• 1801-Le Général Leclerc
• 1803-Le Prince de Galles
• 1805-Le Prince de Wurtemburg
• 1806-L’Impératrice Joséphine
• 1806-Le Sultan de l’Empire Ottoman Selim III
• 1807-La Reine de Naples Caroline Murat, sœur de l’Empereur Napoléon 1er
• 1809-Le Tsar de Russie Alexandre I
• 1810-Le Roi d’Angleterre George III
• 1810-Le Prince Orloff
• 1811-Le Prince Poniatowski
• 1812-Le Prince Ferdinand d’Espagne
• 1812-Le Prince Charles d’Espagne
• 1812-Le Baron Hottinguer
• 1812-L’Observatoire de Florence
• 1813-L’Impératrice Marie-Louise
• 1813-Le Général Ney
• 1814-Le Général Davidoff
• 1815-Le Baron Rothschild
• 1818-Le Duc de Marlborough
• 1818-Le Duc de Wellington
• 1821-Le Duc de Norfolk
• 1825-Le Roi de France Louis XVIII
• 1835-Le Comte Axel von Fersen
• 1841-Le Duc de Morny
• 1863-Le Comte de Paris
• 1901-Sir Winston Churchill
• 1930-Arthur Rubinstein
• 1931-Ettore Bugatti
• 1931-Sergueï Rachmaninoff
• 1934-Le Prince George de Grèce
• 1950-Le Roi Farouk d’Egypte
• 1950-Le Duc de Windsor
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Marie-Antoinette |